Une révolution dans le monde de la chirurgie

Le terme de « robot », dérivé du tchèque robota (= besogne, corvée), n’est apparu pour la première fois qu’en 1920 dans la pièce de théâtre de Karel Capek dans laquelle un androïde conçu par un savant était capable d’accomplir tous les travaux d’un homme.

Nés à la fin des années 1990, les robots chirurgicaux sont en fait des télémanipulateurs car incapables de réaliser par eux-mêmes des actes préprogrammés : systèmes « maître-esclave » où la machine agit sous la direction du chirurgien, tout en permettant une amélioration de ses capacités. L’application de la robotique à la chirurgie constitue aujourd’hui une innovation médicale majeure. Elle permet de réaliser différents types d’interventions chirurgicales en reproduisant les étapes d’une intervention classique mais de manière moins invasive et, donc, moins traumatisante pour le patient.

Docteur Patrick Aidan et Robot Da Vinci

Une précision exceptionnelle de la chirurgie assistée par robot

Ce système est équipé de caméras à haute définition et d’instruments microchirurgicaux qui, par de petites incisions de 1 à 2 cm, peuvent être mobilisés dans toutes les directions. Un tel système garantit une vision parfaite du champ opératoire grâce à l’utilisation de 2 caméras assurant une vision 3D plus claire, plus nette, et d’une extrême stabilité. Épaulé par son équipe chirurgicale, le chirurgien peut, par ailleurs, et à tout instant, zoomer facilement et se déplacer au niveau de la zone à opérer.

Une des caractéristiques du système est « l’amplification », qui permet d’homogénéiser les mouvements des mains du chirurgien, qui deviennent ainsi plus fins et plus précis. Lors de l’opération chirurgicale, le tremblement naturel de la main est éliminé par un filtre électronique qui assure le contrôle de l’instrument. Les instruments pivotants du robot appelés « EndoWrist », que le chirurgien contrôle depuis une console, lui permettent d’atteindre des zones opératoires beaucoup plus difficiles d’accès avec les autres techniques existantes. Ainsi, les risques de dommages collatéraux à l’origine de complications séquellaires sont grandement limités.

La chirurgie robotisée de la thyroïde dans le monde

En cancérologie, la technique de thyroïdectomie transaxillaire assistée du robot (TTA) est très développée en Asie, et notamment en Corée du Sud. Depuis, le nombre de robots a augmenté d’une manière exponentielle à travers le monde. Par ailleurs, la TTA représente une technique nouvelle offrant des bénéfices originaux et notamment esthétiques, une technique actuellement de plus en plus acceptée.

En Corée du Sud, précurseur dans le domaine de la chirurgie thyroïdienne robotisée, l’apparence physique est très importante. D’où l’adoption quasi complète de cette technique. D’autres pays d’Asie comme Taïwan et Singapour, apparaissent également comme des pays prometteurs, tandis que le Japon reste en retrait, et que la Chine adopte la technique progressivement.

Quant à l’Europe, la France et l’Italie comptent le plus grand nombre d’actes d’ablation de la thyroïde par chirurgie robotisée.